C'est mon troisième d'elle. J'étais heureux de la trouver en librairie à nouveau. Rosa Candida restera un classique et L'Embellie un beau retour. Cette fois, pas que c'est pas bien, mais...
Une femme, mère de deux jumeaux de deux ans et demi, se fait plaquer par son mari qui sort du placard. Celui-ci va vivre avec un collègue de travail de longue date. L'héroïne (puisque c'est beaucoup plus d'elle que de lui dont il est question) n'a rien vu venir. On les disait "couple idéal", ils étaient frais et beaux... Elle ne comprend pas.
Dans les livres d'Audur Ava, il y a toujours une femme avec un ou des jeunes enfants. Dans chacun de ses livres, la femme part, à un certain moment, avec les enfants à la recherche d'elle même. On dirait que le thème préféré de l'auteur est la retombée sur Terre de femmes utopistes. Pas que ce soit un mauvais thème, non, mais de le voir revenir dans ce nouveau roman m'a un peu déçu.
Dans L'Exception, le personnage principal est accompagné d'un autre personnage dans sa démarche, dans son retour sur Terre. En fait, ça me fait penser que le même pattern survenait aussi aux personnages principaux des deux ouvrages précédents d'Audur Ava. Ici, c'est une voisine mi-écrivaine mi-psychologue qui reçoit les confidences et qui prodigue les conseils. Particularité de l'auteur, la voisine en question est naine, donc, on fait vite un lien vers quelque chose comme un genre de petit troll équivalent d'une voix intérieure. C'est sympa, un peu ironique et très islandais. Toute psychologue et analyste qu'elle est, cette dame se permet des réflexions sur à peu près tout et rien, philosophant sur les relations de couple et le mariage. En fait, on dirait que l'auteur lui fait dire ce qu'elle ne voulait pas mettre dans la bouche de son personnage principal, gardant à cette dernière un lustre et un éclat au moins équivalent aux personnages principaux de ses livres précédents. Or, pour toutes ces raisons, la voisine en question a fini que par me taper sur les nerfs. Déstabilisant, lorsqu'on connaît l'univers de cette auteur islandaise où tous sont quand même gentils, perturbés, mais gentils. Pas que les gens ne sont pas gentils dans L'Exception mais... peut-être le sont-ils trop, au bout du compte?
mercredi 2 juillet 2014
L'Exception, par Audur Ava Olafsdorttir, éditions Zulma
Dans son questionnement sur la fin de sa relation, l'héroïne en vient à découvrir, au fil de ses souvenirs, que son mari s'absentait souvent pour x, y ou z raisons et à force, elle se rend bien compte qu'elle s'est fait jouer très, mais alors là très naïvement. On croyait que l'auteur avait donné le mauvais rôle au marin, mais à force, on se rend compte que l'héroïne a sa part de responsabilités. Là, on aurait pu la prendre pour une pauvre fille, mais la force d'Audur Ava est justement de faire aimer des personnages qui n'ont rien d'extraordinaire. On aime cette fille, oui, mais au final, J'étais quand même content qu'elle se reprenne en main et nous lâche avec ses réflexions... En parallèle à tout ça, il y a aussi l'histoire de son père naturel qui veut la rencontrer au bout d'Une trentaine d'années dans l'ombre. Et sa mère, qui, elle aussi, lui a peut-être caché des choses...
Pas mauvais mais pas nouveau, l'Exception porte malheureusement bien mal son nom. Audur Ava Olafsdottir demeure, à mon sens une excellente auteure, mais encore un livre avec le même type de personnages et je risque de décrocher.
Pas mauvais mais pas nouveau, l'Exception porte malheureusement bien mal son nom. Audur Ava Olafsdottir demeure, à mon sens une excellente auteure, mais encore un livre avec le même type de personnages et je risque de décrocher.
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