lundi 12 novembre 2012

Les lois fondamentales de la stupidité humaine, par Carlo M. Cipolla, éditions des Presses universitaires françaises

Si vous trouvez ce titre rébarbatif, c'est soit qu'il vous inspire quelque thèse illisible du genre de l'essai long et verbeux, soit qu'il vous interpelle. S'il n'appartient qu'à vous seul de répondre à la seconde hypothèse, je puis certifier que vous n'avez rien à craindre de la première puisque l'ouvrage fait à peine une cinquantaine de pages. Rédigé il y a une vingtaine d'années et imprimé en 2012, on imagine que cette récente édition aura été suggérée par l'époque. Ce qui, en terme d'édition, pourrait s'appeler "un bon timing" a sans soute déjà évoqué chez-vous une ou des références à des personnages connus de votre région. Qu'à cela ne tienne, Cipolla ne nomme personne. Il fait seulement une démonstration intéressante que notre monde puisse être régit par quatre types de personnalités: les personnes intelligentes, les crétins, les bandits et les personnes stupides. Chaque type est défini en fonction de l'effet de ses actions sur lui-même et sur les autres. Par exemple, une personne intelligente posera des actions aux effets positifs pour lui et pour les autres. Je vous laisse maintenant déduire ce qu'il pourrait en être pour les trois autres types.
Si l'ouvrage fait sourire, il fait aussi sérieusement réfléchir. Si toutes les thèses se valent en matière de définition du genre humain, certaines se démarquent parce qu'en plus de nous suggérer des modèles, elles nous divertissent. C'est ce qui m'est arrivé avec Ces Lois fondamentales... On n'en sort pas déprimé, bien sachant que les personnes stupides se déclinent de plusieurs façons et sont férocement dangereuses. On en tire toutefois une source supplémentaire de réflexion si l'on se prend à observer, ne serait-ce que de temps en temps, la scène sociale dans laquelle nous gravitons, de gré ou de force. Pas fou du tout.

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