dimanche 30 novembre 2008

Meme le mal se fait bien, par Michel Folco, Stock


"Dieu et nous seuls pouvons", "Un loup est un loup", "En avant comme avant". De livre en livre, progressivement, on s'y attache. Au début, on découvre une curiosité, une écriture crue où l'Histoire avance en même temps que des personnages qu'on dirait inspirés par des bandes dessinées. L'abracadabrant cotoie l'anecdotique, on ne peut s'empêcher de rire et parfois, on détourne les yeux du livre tellement la scène est horrible.
Je me souviens avoir eu peur qu'on adapte les Pibrac et les Tricotin au cinéma tellement l'écriture s'y portait bien. Mais non, heureusement, Folco n'a pas subi les affres que des John Irving, des Stephen King et tant d'autres ont dû subir au petit écran.

J'ai entammé "Même le mal se fait bien" sans en avoir entendu parler. Je l'ai aperçu à ma librairie et paf, c'était certain que je repartais avec ça. Naïf comme tout, je ne savais même pas qu'il s'agissait de la suite des histoires précédentes. C'est vous dire à quel point je me suis laissé embarquer. J'ai vécu entre Turin et Vienne avec Marcello, lu ses histoires incroyables sur le bout de mes bancs de métro et d'autobus, ri à me faire regarder bizarrement. Du très grand roman. Folco fait du bien. À qui apprend le français et serait prêt à entammer une première lecture, je le recommendrais fortement.

Seul reproche dans le style, j'ai pas trop compris pourquoi l'auteur a truffé son texte d'onomatopées. Des "brrrroooom", des "psssshhhht" et autres "bang ding bang" font inévitablement penser, encore une fois, à la bande dessinée. Bizzarerie on ne peut plus Folco. Un peu comme son personnage qui zézaye et tous ses mots d'italien et d'allemand. Avec "Même le mal se fait bien", on a vraiment envie d'apprendre l'italien pour ensuite aller se promener à Turin. Ah tiens, Turin. C'est pas là où se passait aussi le dernier Barrico? Faudra que je passe par là, tiens.

Et vivement le prochain Folco!

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