vendredi 24 juillet 2015

Pocket Atlas of Remote Islands, par Judith Schalansky, Penguin Books

Achat impulsif stimulé par mon fond de geek dont l'amour de la géographie remonte à l'enfance et ressurgit encore quelques fois, j'ai acquis ce livre avec l'idée de le déposer près de la toilette ou dans le salon, histoire de le consulter de temps à autre. Petit atlas, comme son nom l'indique, le feuilleter seulement donne l'envie de le lire, avec ses cartes et ses données sur de petites îles disséminées ça et là sur le globe. Chacune de la cinquantaine d'île a ses deux pages de texte, en plus de sa carte et de ses données géographiques.

J'ai donc jeté un oeil sur l'introduction, et j'ai été surpris de lire quelque chose qui me rejoignait ailleurs que dans la seule géographie. Schalansky, une Allemande, raconte son amour des atlas et des globes terrestres découverts dans une bibliothèque publique de Berlin-Est. Puis elle nous parle d'histoires, de celles qui contribuent à la réputation de ces îles parce que comme elle l'explique, ce qui arrive sur une petite île, aussi anecdotique soit-il, prend une proportion disproportionnée par rapport à tout autre endroit sur Terre. Aussi chaque petite île possède son histoire fantastique, et c'est ce que Judith Schalansky raconte pour chacune d'elle. Et c'est fantastique.
Loin du coffee table book, on parle plutôt ici d'un d'un recueil de contes, voir de récits de voyages. Raconté sur le mode du conteur plutôt qu'en simple mode narratif, chaque page nous emmène soit dans l'Histoire, soit dans la contemplation d'un lieu. Toujours, les faits racontés sont réels, mais enjolivés par la fascination évidente de l'auteur pour leur existence même dans un lieu aussi singulier.

Ainsi en sera-t-il d'un peuple de l'Océan indien qu'on a exilé pour construire une base militaire, de quelques Allemands partis sur une autre au sud de l'Atlantique pour bâtir une société communiste idéale dans les années 20, d'une ile écossaise évacuée è cause du fort taux de mortalité infantile, ou d'une île russe du Pacifique où un volcan est dit encore plus parfait et plus beau que le Fuji-Yama. Pour qui aime ce genre de courts récit, c'est presqu'un livre pour enfants où chaque récit est une image.

Traduit de l'allemand en anglais, ce petit écrin de plaisir géographiques et historiques mérite d'être traduit en français.

Réjouissant!

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