Ça pourrait contrarier de lire des histoires de la veille de Noël en plein été. Et pourtant non. Comme pour celles d'espace, les contraintes de temps n'existent pas en littérature si les histoires sont bonnes, si les mots font le travail. Aussi je recommande ce X Mas tout spécialement pour cet été. Paru en 2010, ce court recueil de nouvelles dépeint des portraits de personnages pour qui le 24 décembre sera soit déterminant, soit pas.
Dans un jour donné, pris comme ça, il en arrive des choses, et si certains sont prétextes à des ambiances précises, les événements en question prennent des couleurs mieux définies. Ici, on renaît, on tente de renaître et on meurt. Le style n'a rien de tapageur. On a ici un excellent conteur. Mention spéciale pour cette nouvelle où le personnage mourra à la fin, sans pleurs, sans violons, sans sang ni drame, mais de la façon dont nos voisins meurent, simplement. En fait, c'est si bien raconté qu'on se croira presque se faire raconter notre mort.
Certains auteurs ont ceci de tellement humain que leurs histoires semblent nous concerner. Or, décrire la réalité n'est pas facile, enjoliver le quotidien non plus. mais faire en sorte qu'on porte attention sur des bouts de rue jugés ordinaires, sur des personnages qui nous croisent sans qu'on porte habituellement notre regard sur eux, c'est là tout l'art de quelqu'un qui sait raconter.
Ces histoires se déroulent au Québec, à Montréal pour la plupart, dans une époque de l'année où, s'il n'y avait pas quelques lumières multicolores, l'ordinaire prendrait le dessus. Voilà ce que nous raconte X Mas, sans prétention, et de belle façon .
Belle découverte.
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