C'est l'histoire de gens dont la vie est ordinaire, et qui se trouvent à vivre quelque chose d'extraordinaire. Comment assumer une vie qui change ou qui va changer? L'angoisse qu'on ressent mène-t-elle nécessairement au pire? Faut-il attendre devant la peur du changement ou se lancer dedans? Et s'il faut se lancer, quand le faire?
C'est ce que j'ai retenu de ma première histoire signée David Foenkinos, une histoire qui ressemble à une fable. Les résumés qu'on fait de ce livre se limitent à l'histoire du personnage cité en titre, et à mon sens, ce n'est là qu'une partie de l'histoire, parce qu'il y a vraiment plusieurs choses qui se passent dans ces quelque 200 pages: des fatalités, des banalités, des drames, dont un en particulier, et des éveils. On ressent plusieurs émotions.
J'y suis d'abord entré tranquillement, puis j'ai été capté parce que très ému. Après, paf!, l'auteur m'a fait tomber dans quelque chose que je n'avais pas vu venir et j'ai frôlé l'immense déception. Mais avec brio, un personnage que je croyais secondaire est venu brasser les cartes et a capté mon intérêt pour la dernière partie du livre.
La fin m'a laissé assez bouche bée. Une seule expression me venait à l'esprit pour la définir: eau de rose. Mais attention, il s'agit de la vraie eau de rose, de l'eau pure cueillie sur une vraie rose, pas la cheap qu'on achète en pharmacie. C'est une fin sans catastrophe ou sans calme après la tempête, comme dans la plupart des romans. On vit quelque chose de beau, qui laisse une impression de bien être, et c'est agréablement désabilisant. D'où mon interprétation très personnelle de "l'eau de rose".
Ben oui, j'avais jamais lu David Foenkinos. Je ne sais pas ce qui m'a emmené à lire ce livre-là, mais je crois être entré dans son monde par une porte secrète qui me portera à lire autre chose de cet auteur. Tout le monde aime Clara est un livre différent qui, sans vous tourner sens dessus-dessous, vous donne de belles heures de lecture.
Si ses histoires ont toutes cette même aura, j'achète David Foenkinos.
vendredi 27 juin 2025
dimanche 15 juin 2025
Polaroids du frère, par Grégoire Delacourt, éditions Albin Michel
C'est de l'auto-fiction, et ça frappe fort. Et c'est d'autant plus incroyable que ce qui nous bouleverse, au-delà de l'histoire d'un personnage (le frère de l'auteur), c'est de vivre avec l'auteur comment il a découvert et réalisé toute l'ampleur de cette histoire avant de nous la faire lire.
Grégoire Delacourt n'a pas vu son frère pendant 30 ans. Ce frère meurt tragiquement peu de temps après leurs retrouvailles. Son décès révèle une détresse que ceux qui restent (l'auteur et sa soeur) découvrent peu à peu. Le dévoilement de cette détresse est au centre de ce récit. Une détresse, ça se voit facilement, mais ça se perçoit mal. D'où ça vient? Est-ce récent ou enfoui dans le passé? Est-ce une façon de se faire remarquer ou une vraie douleur profonde? C'est ce que Grégoire Delacourt partage avec nous. On avance avec lui, et comme lui, on est bouleversé et vraiment touché. On l'aurait été si cette histoire avait été inventée, mais de savoir qu'elle est vraie nous chamboule encore plus.
Cette histoire pas comme les autre est pourtant racontée toute en douceur, par de courts paragraphes ou chapitres, les fameux "polaroïds". Non, ce n'est pas un descriptif de photos. Une seule fois, il y en aura un, un vrai polaroïd. Ce sera un des moments touchants de ce livre. L'écriture est simple, limpide et émouvante.
On avance donc avec des histoires parallèles:, celle de l'enfance de la fratrie, celle du décès de l'un d'eux, et celle de la période qui la suit. On va de l'une à l'autre sans se perdre, et nos sentiments évoluent en même temps que ceux de l'auteur.
Grégoire Delacourt nous informe qu'un de ses plus récents livres raconte une portion de sa vie à lui. Je ne l'ai pas lu, mais on le devine assez percutant, sachant que la portion de vie en question raconte une enfance blessée. Tout ça lui revient en pleine face avec ce nouvel épisode de sa vie. Ça ne laisse pas indifférent, je vous le jure.
Bref, c'est de l'auto-fiction sans bling-bling et sans nostalgie douceureuse. C'est une histoire "rentre dedans" fort bien racontée par un écrivain qui sait nous garder captif. Un beau moment de lecture, dur, mais superbe.
Grégoire Delacourt n'a pas vu son frère pendant 30 ans. Ce frère meurt tragiquement peu de temps après leurs retrouvailles. Son décès révèle une détresse que ceux qui restent (l'auteur et sa soeur) découvrent peu à peu. Le dévoilement de cette détresse est au centre de ce récit. Une détresse, ça se voit facilement, mais ça se perçoit mal. D'où ça vient? Est-ce récent ou enfoui dans le passé? Est-ce une façon de se faire remarquer ou une vraie douleur profonde? C'est ce que Grégoire Delacourt partage avec nous. On avance avec lui, et comme lui, on est bouleversé et vraiment touché. On l'aurait été si cette histoire avait été inventée, mais de savoir qu'elle est vraie nous chamboule encore plus.
Cette histoire pas comme les autre est pourtant racontée toute en douceur, par de courts paragraphes ou chapitres, les fameux "polaroïds". Non, ce n'est pas un descriptif de photos. Une seule fois, il y en aura un, un vrai polaroïd. Ce sera un des moments touchants de ce livre. L'écriture est simple, limpide et émouvante.
On avance donc avec des histoires parallèles:, celle de l'enfance de la fratrie, celle du décès de l'un d'eux, et celle de la période qui la suit. On va de l'une à l'autre sans se perdre, et nos sentiments évoluent en même temps que ceux de l'auteur.
Grégoire Delacourt nous informe qu'un de ses plus récents livres raconte une portion de sa vie à lui. Je ne l'ai pas lu, mais on le devine assez percutant, sachant que la portion de vie en question raconte une enfance blessée. Tout ça lui revient en pleine face avec ce nouvel épisode de sa vie. Ça ne laisse pas indifférent, je vous le jure.
Bref, c'est de l'auto-fiction sans bling-bling et sans nostalgie douceureuse. C'est une histoire "rentre dedans" fort bien racontée par un écrivain qui sait nous garder captif. Un beau moment de lecture, dur, mais superbe.
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