mardi 11 mars 2025

Quand je ne dis rien je pense encore, par Camille Readman Prud'homme, éditions L'Oie de Cravan

L'avenir nous le dira, mais à mon sens, c'est une pépite. J'ai hâte de voir comment ce livre, ou à tout le moins l'impression qu'il m'a faite, me restera en tête. En tout cas, le bien que j'en ai lu est justifié.

C'est de la poésie qui rassemble des pensées bien concrètes et qui tournent autour de la perception de ce qui nous entoure et de comment ceux qui nous entourent nous perçoivent. Les réflexions de l'autrice sont si justes qu'il me semble que ce recueil tient autant de la philosophie que de la poésie. Ses pages parlent des trop et des silences des autres, de ce qui nous emporte, et de ce qu'on garde pour soi. On se joint à ses réflexions, on se met à sa place. Pour ma part, cette lecture m'a fait me regarder dans le monde, voir quand et pourquoi je fais parfois trop de bruit, ou lorsque je devrais parler plutôt que de me taire.

Car il est beaucoup question de la parole, celle qu'on échange, qu'on entend et qu'on suppose. Cet univers plus près du son que de la lumière m'a sans doute beaucoup rejoint. Et pourtant, l'autrice parle souvent de "rejoindre le noir", qui apparaît souvent comme un refuge, et pas nécessairement négatif.

La force de cette posée est aussi son accessibilité. Je le recommanderais à plusieurs qui, comme moi, lisent (trop?) peu de poésie, ne serait-ce que pour les réflexions et le bien qu'elles procurent.

J'avais besoin d'une pause, j'ai pensé à un livre de poésie et celui-là m'est arrivé avec beaucoup d'à propos. Pas besoin de vous dire que je le recommande vivement.

Maintenant, je me permets de souhaiter lire une histoire racontée par Camille Readman Prud'homme, avec la même sensibilité et le même regard porté sur des personnages que celui qu'elle pose sur elle et le monde qui l'entoure. Ce serait assurément hyper agréable à lire.

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