mardi 2 novembre 2010

La Pureté, par Vincent Thibault, Éditions Hamac


Voici un recueil de nouvelles aux accents japonais. Si les lieux sortent parfois du pays du soleil levant, les personnages ont tous la nationalité. Les fans de l'esprit nippon devraient apprécier.

Pour qui n'a pas de particulière fascination pour cette culture, ce recueil laissera pantois. La première nouvelle a quelque chose d'un poème en prose au bout duquel je me suis senti un peu con, n'ayant pas vraiment compris. À moins que je ne me sois pas imprégné de l'atmosphère. Les autres nouvelles, d'une nature plus conventionnelle, flottent avec les métaphores. Souvent charmant, jamais ennuyant pour autant, j'avoue toutefois ne pas avoir été transcendé.

La Japon a été très à la page ces dernières années avec les aikus. Quantité de recueils traduits en français ont été publiés. Pour en avoir lus certains, j'ai ressenti un certain malaise devant ce qui me semblait être une mauvaise traduction d'un esprit qui était tout aussi mal rendu. Je n'irai pas jusqu'à dire que le même phénomène se retrouve dans La Pureté, mais encore là, je me retrouve avec le triste constat d'avoir fait le tour de quelque chose sans avoir été invité à y entrer. L'écriture est sobre, souvent belle, et donne l'envie d'aller plus loin, d'atteindre un genre de nirvana que j'ai presque atteint avec la dernière nouvelle. Un moine bouddhiste japonais émigré au Québec y partage le deuil de parents Québécois qui viennent de vivre le suicide de leur adolescent. Là j'ai capté une tendresse de l'âme, un caractère touchant. Pour le reste, je ne saurais me prononcer plus précisément.


À recommander pour qui connaît bien l'esprit d'Extrême-Orient ou désire en découvrir une parole originale, rédigée par une plume québécoise.

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