dimanche 17 juillet 2022

En automne, par Karl Ove Knausgaard, éditions Denoël

C'est difficile de décrire l'ennui. On commence un livre, on le dépose, on le recommence, on fait "ah, bon", on arrête puis on l'oublie un peu. Ça a été ça avec En automne. Pourtant, Karl Ove Knausgaard avait capté mon atention comme nul autrea avec sa série "Mon combat". J'ai aimé le détester et aimé lire ses histoires où il ne parlait que de lui, il m'a fait aimer et lire un nouveau genre. Mais là, rien de tout ça, juste de l'ennui. Mais pourquoi?

Avec En automne, l'auteur s'assieds à table avec nous avec un café et un cigarette et nous parle des petites choses qui lui passent par la tête. Le livre est fait d'une succession de courts chapites de 2 à 4 pages, pas plus, sur différents sujets: la bouche, le thermos, les oiseaux de proie, le silence, le vomi, etc: tout y passe. Knaussgard part d'une définition terre à terre de l'objet ou du concept pour en tirer une métaphore, une parralèle ou une réflexion de son cru. Parfois, on se dit " Ah tiens, c'est bon ça, Y'a un lien à faire entre ça et ça" et d'autres fois on se dit "Mais pourquoi il me raconte ça" et le plus souvent, on termine un des courts chapitres en levant les yeux au ciel ou en poussant un grand soupir de découragement. C'est même pas ironique, c'est juste ennuyant.

Et c'est Knausgaard, donc, oui, souvent, mais pas toujours, il nous parle de lui et des siens. En fait, il assume qu'on les connait, sa famille et lui. Je pousse même la réflexion jusqu'à me dire que son éditeur s'est dit que, bon, comme c'est lui et qu'on le connaît, "ben vas-y mon vieux, écrit ce que tu veux, du moment que tu parles de toi de temps en temps". C'était pas l'idée du siècle.

Bref, c'est ni bon ni mauvais, mais pas transcendant et je donnerais une note en bas de la moyenne pour une raison précise: ce livre (et sans doute la série de 4 livres, je vous laisse deviner les titres des 3 autres...) a pour prétexte son quatrièeme enfant qui va naître. Il commence le livre en lui disant quelque chose comme: je vais te raconter la vie. Eh ben non, ça marche pas comme prétexte, c'est poussif. Que l'auteur veuille nous passer des réflexions personnelles, ok. Mais qu'il prenne pour prétexte l'enfant qui va naître, non. C'est pas très gentil pour l'enfant en question, et faut pas nous prendre pour des valises. Le succès de ce livre se mesurera sans doute à la force du nom de son auteur, mais pas à sa capacité à écrire quelque chose de nouveau d'aussi bon que "Mon combat".

Bref, je me suis ennuyé, et c'est triste. Je l'aimais bien, moi Karl Ove.

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