lundi 29 juillet 2024

Comme un long accident de char, par Joël Martel, éditions La Mèche

Il faut d'abord dire que le titre est superbe, et il l'est d'autant plus qu'il est tiré d'une superbe métaphore utilisée par l'auteur dans son livre. Ce qui est "Comme un long accident de char", Martel en parle joliment, et avec le regard du connaisseur, de celui qui sait de ce dont il parle. Ses histoires personnelles de rencontres avec la mort sont non seulement sympathiques, mais aussi pleines de respect pour les petitesses et les grandeurs des personnages qu'il décrit. J'aime bien lorsque l'auteur aime les gens. Ça se sent, même à travers la description de leurs défauts les plus sordides.

Martel écrit avec plein de couleurs. Ses portraits des gens de son entourage donnent à chacun des traits particuliers qui nous les rendent sympatiques, d'autant plus que l'environnement dans lequel tout ce beau monde gravite n'est pas nécessairement le plus beau. Pas le pire, mais, mais pas éclatant non plus. La vie, dans une petite ville comme Alma, dans le Lac St-Jean que je qualifierais de "non touristique", est beaucoup plus jolie lorsque c'est quelqu'un qui la connaît par coeur qui la décrit. Pour ça, Martel en est un excellent ambassadeur.

Les portraits de vies comme comme ceux d'un tel livre peuvent facilement tomber dans le misérabilisme ou la douce revenge,par exemple, ce qui peut gâter la sauce. C'est le contraire ici, comme d'ailleurs avec cet autre des éditions La Mèche, que j'ai eu le plaisir de lire juste avant. Bravo à cet éditeur qui sait trouver de bons raconteurs. Je viens d'en décourir deux de suite et je suis agréablement étonné.

Qu'on s'y reconnaisse ou pas, ce type de récit fait du bien et finit par nous toucher beaucoup. Faut dire que Martel garde les moments les plus forts pour la fin. N'empêche, on ne s'ennuit pas avec lui, même que j'en aurais bien pris quelques pages de plus.

Recommandé!

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