Le gars décide qu'il mourra dans un an, à une date précise. Il lui reste donc un an. Le livre est l'histoire de cette année, mois par mois, entremêlée de flashbacks de la vie du narrateur.
Prof au secondaire avec une vie plus qu'ordinaire, la plupart de ses relations ont été désastreuse. Ce fut l'horreur avec son ex, son frère, son père (classique), mais aussi son fils, avec qui la relation est franchement pathétique. Reste peut-être sa mère, mais aussi, et surtout, un ami qui pend une place importante dans cette dernière année de vie, ainsi qu'une autre ex (avant la mère de son enfant), qui s'immice joliment vers la fin.
Autre personnage important: la ville. Cette histoire se passe à Madrid. On en sort à peine. L'auteur la parcourre en tout sens. Côté dépaysement, c'est parfait et trèes réussi.
J'ai peu lu d'auteurs espagnols, sauf Eduardo Mendoza, dont j'adore les sarcasmes et les situations dérisoires. J'ai reconnu beaucoup de ça avec Aramburu. Son narrateur parle des autres et de lui avec beaucoup d'ironie. Avec son ami, ils critiquent autant la société espagnole que leurs propres vies ordinaires, avec énormément d'autodérision. C'est là toute la saveur de ce livre, qui, fort heureusement, a réussi à passer par dessus son côté plus déplaisant: son machisme. Ce n'est rien de fort ni de violent, mais un genre de constante qui fait passer les personnages féminins pour hyper-sensibles ou folles, et quelques remarques un peu bébêtes. Bien sur, ça contribue souvent à donner un certain ton à l'histoire, mais à force, il y a plusieurs cas, dans ces quelque 600 pages où j'ai trouvé que l'auteur poussait un peu fort.
Culturel? No sé. Peut-être, mais c'est un raccourci qui me semble facile. Reste que le machisme ordinaire crée des situations ou des impressions qui se racontent bien, faut l'admettre. Volontaire ou pas? Je ne sais pas, pour n'avoir rien lu d'autre d'Aramburu.
Au-delà de ça, Oiseaux de passages a été un bon séjour à Madrid, dont la fin touchante ne laisse pas indifférent. C'est une belle diversion de mes lectures habituelles.
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