samedi 18 mai 2024

Les années désertées, par David Clerson, éditions Héliotrope

J'avais hâte de le lire. D'abord, je sortais de Stephen King, donc j'avais besoin de beauté. Ensuite, j'avais beaucoup aimé Mon fils ne revint que sept jours. Mais voilà, j'ai laissé tomber à la page 107 sur 137. Ce livre n'a pas été écrit pour moi. Mea culpa.

Le narrateur découvre les manuscrits de son frère disparu. Ce livre nous fait un résumé de cent histoires. Chaque résumé s'étend sur 2 à 3 pages en moyenne. À travers les histoires racontées, le narrateur glisse parfois l'état d'âme dans lequel il était à la lecture, ou il évoque tel ou tel souvenir de son frère.

Les histoires racontées sont le plus souvent d'un genre fantastique et glauques. Elles concernent des relations familiales, des personnages antropomorphiques, des ambiances oppressantes. On comprend que son auteur éprouvait de grandes difficultés à vivre. Enfin j'imagine. C'est malheureusement tout ce que j'ai compris.

À mon sens, Les années désertées nous laisse comprendre que l'auteur a toute la confiance de son éditeur, parce que publier un tel livre me semble risqué. Pas parce que ça ne ressemble à rien d'autre. En ce sens, on lève notre chapeau à Daniel Clerson. Je n'ai jamais rien lu de tel jusqu'ici. Le risque est plutôt de publier une oeuvre qui risque de ne rien laisser au lecteur, pas d'émotion forte, pas de sentiment en particulier. Ce salmigondis d'histoires est original, c'est certain, mais s'il dégage une atmosphère quelconque, je n'en ai malheureusement pas été imprégné. J'ai comme lu ce texte à distance, comme si on empêchait de m'en approcher parce qu'on ne voulait pas m'en donner la clé.

J'en sors septique, pas nécessairement déstabilisé, mais très déçu.

Aucun commentaire: