En sous-titre: "Neuf jours à Saint-Pétersbourg".
C'est le récit de l'auteur et d'un collègue auteur lui aussi qui vont participer à un festival de bande-dessinée à Saint-Pétersbourg. Rien d'abracadabrant, sauf une perte de passeport et des préjugés à débâtir. Autrement, Les ravins incarnent ce que la bd a de miraculeux pour un néophyte comme moi: divertir, même avec un court scénario.
C'est toujours ce qui m'a tenu à l'écart de la bd: cette peur de me retrouver avec une histoire assez mince ou des dessins qui me laissent pantois. Peu visuel, j'ai peur que l'image endorme mon imaginaire. Mais pourtant non. Ici, Philippe Girard a réussi à me rendre les deux compères tout à fait sympathiques. Le dessin simple en noir et blanc permet de faire ressortir un trait de caractère, un relief ou un détail dans le décor que trop de couleurs ou d'images m'auraient fait manquer. Je n'ai pas connu l'angoisse de rater quelque chose mais bien au contraire, le plaisir de l'identification au personnage. Ces deux Québécois en séjour dans un pays inconnu traversent les paysages et découvrent les gens comme l'auraient fait n'importe quel lecteur des Ravins. Loin de la bd éclatée, on pourrait peut-être parler ici de bd hyper-réaliste. On me l'aurait décrit de cette façon que ça ne m'aurait pas tenté de le lire, mais je me surprend à avoir apprécié.
Le temps passé en l'agréable compagnie d'une bande dessinée qui nous rejoint semble passer plus vite encore que celui à lire un livre sans images. Peut-être parce qu'on sait qu'on arrivera à la fin dans la journée, je sais pas. Mais j'aime. En tout cas, ce récit de voyage m'a donné le goût d'aller en Russie... et de plonger dans d'autres bd.
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