lundi 10 février 2025

L’irréparable, par Pierre Samson, éditions Héliotrope

Parcours ordinaire et difficile qui se termine mal. Ceci résume ce livre et ma lecture de ce livre.

L’homme qui se raconte achève une carrière de chargé de cours universitaire. Ce spécialiste des manuscrits anciens a la soixante amère. Le monde entier lui tappe sur les nerfs. Professionnellement, c’est l’horreur. C’est guère mieux personnellement. Gay et célibataire, il crache son venin sur son tout ce qui bouge.

Les personnages gays atypiques pullulent en littérature et celui-là est du lot, mais je le mettrais au-dessus de la pile. L’auteur lui donne une parole d’une condescendance hallucinante, avec des phrases interminables et des mots choisis d’un lyrisme assommant. Au début, on se dit que la figure de style fera son temps, mais non. Tout le livre est écrit dans ce genre pédant et amer. Parfois, on sourit. Tant d’aigreur donne souvent de drôles d’images. Mais bon…

Ce gars qui se voit flétrir porte autant d’attention à l’allure des autres qu’à la sienne. Jamais n’aie-je lu autant de descriptions physiques aussi détaillées. Un gars au gym ser décrit sur 2 pages, une collègue de travail passera au tordeur sur plus encore, et le malaise est immense.

Aux trois-quart du livre, une situation fera espérer une enquête, mais la fin tragique en accéléré laisse pantois. J’ai terminé L’irréparable, dans un état désagréable de « tout ça pour ça ».

Attentes non rencontrées. Décevant.

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